Une femme sur cinq investit dans la crypto
Role modele à suivre, manque d'inclusion dans l'IA, les offres d'emploi à impact.
Avis aux “techies” !
En parallèle de Inclusiv'Day, c’était aussi la Paris Blockchain Week, un rendez-vous incontournable pour les professionnels et amateurs de la blockchain, de la cryptomonnaie et du Web3.
🇪🇺 Saviez-vous qu’en Europe, depuis 2019, une femme sur cinq investit dans la crypto ? Cette tendance s'accentue au fil des ans, avec 37 % d'investisseuses en crypto en 2023 selon Triple-A.
L'étude "Retail Investor Beat" de eToro confirme cette tendance positive, notant même une augmentation de la participation féminine de 29 % à 34 % en un trimestre parmi leurs clients. Keep going ladies! 💪🏾💪🏻💪
🌟Rôle modèle 🌟
Pour rester sur cet élan positif, c’est aussi une belle occasion de faire un shoot out sur le travail et l’engagement de Naomie Halioua, ingénieure dans la finance décentralisée, et cofondatrice de Women in Web3 (WiW3), une association qui veut changer la donne !
Objectifs ? Acculturer, connecter et inciter les femmes à prendre plus de place au sein de l'écosystème Web3 en mettant en avant des “role models”. Good job !
Cette initiative est née lorsque, en juin 2022, Naomie Halioua a lancé un appel aux femmes de son réseau pour se retrouver lors d'une soirée de networking à Paris, alias "the concrete jungle where dreams are made of". (J’espère que vous avez la référence 😂).
Contre toute attente, le message de la jeune femme devient viral : 400 inscriptions enregistrées en quelques heures, et 250 personnes se sont réunies autour d’un verre.
La légende raconte que c’est ainsi que naît l’association Women in Web3, qui compte aujourd’hui plus de 3700 membres et qui organise 15 conférences à Paris, Lisbonne, Dublin, Tel Aviv, ainsi que des dîners et des ateliers à l’École 42, à l’Université Paris Dauphine et à Epitech.
🟣 Databox
Et quelle bonne idée de réunir les femmes autour du Web3 !
Pour rappel, aujourd’hui, seulement 13% des équipes fondatrices dans le secteur incluent une femme, et 7% des entreprises ont été fondées par une femme. C’est ce que révèle une étude de BCG de 2023, relayée dans le livre blanc “Femmes & Web3” de Coinhouse et Women in Web3.
De façon plus alarmante, le nombre de start-up blockchains dirigées par des femmes a diminué de 45% depuis début 2022, d’après Bitget, une plateforme de trading dans la cryptomonnaie.
💸 Inclusion financière
Au-delà du manque de parité, j’ai aussi lu une chouette tribune de Nicole Casperson, autrice de la newsletter "Fintech is Femme" qui s’interroge sur la manière dont "La cryptomonnaie peut toujours assurer l'inclusion financière?".
Quand on va plus loin que les spéculations autour du bitcoin, les cryptos peuvent véritablement changer la donne et avoir un réel impact sociétal.
Cette technologie offre un plus large accès aux services financiers, réduit les coûts et permet aussi d’inclure ceux et celles qui sont laissés-pour-compte par les systèmes bancaires traditionnels. À condition de bien comprendre les règles du jeu.
🧠 Je trouve cette approche intéressante, car j'ai vu peu d'analyses françaises sur l'inclusion financière. Un sujet ô combien important pour garantir l'accès équitable aux services financiers et favoriser le développement économique des populations marginalisées.
📚 Pour ceux et celles que ça intéresse, il y a quelque temps, j’ai dévoré No Bank. En quelques pages, Hugues Le Bret raconte comment il a quitté son poste chez Boursorama pour parler librement de l'affaire Kerviel.
Dans sa débâcle, il rencontre un entrepreneur de banlieue qui veut aider les débanqué·e·s. C’est la création du compte Nickel. Je recommande vraiment cette lecture, surtout quand on veut plonger dans les arcanes du business à la française.
💜 Ce que je partage
Avant de se quitter, faisons une petite mise au point. Suis-je la seule à être fascinée par la rapidité à laquelle la ferveur initiale autour du metaverse et du Web3 a cédé la place aux progrès de l'IA, le sujet phare de la presse traditionnelle ?
J'emboîte aussi le pas avec une sélection d'articles qui abordent le manque d'inclusion dans l'IA et les inquiétudes des chercheurs et des décideurs.
Hyper hype. L'intelligence artificielle est tellement dans l'air du temps que le dictionnaire Collins l'a désignée "mot de l'année" !, peut-on lire chez Maddyness. Et ce n'est pas juste une mode : cette technologie secoue la société et les échiquiers géopolitiques. Pour éclaircir tout ça, France Digitale a publié l'étude "Des puces aux applis : l'Europe peut-elle mener la danse en IA ?" pour explorer les forces et faiblesses, et tracer les voies du futur !
Spéculation ou pas. Le financement des start-up en IA générative a atteint 25,2 milliards de dollars en 2023, selon le rapport de Stanford HAI. Cela représente près de neuf fois l'investissement de 2022 et environ 30 fois le montant de 2019. Cependant, Samir Kumar, cofondateur de Touring Capital, ne croit pas que cette période de boom va durer.
Une IA pas si inclusive. Les avancées de l’IA continuent de susciter des inquiétudes, surtout l'intégration de préjugés raciaux dans des outils populaires tels que ChatGPT d'OpenAI et Gemini de Google. Une étude menée par des chercheurs du Allen Institute for Artificial Intelligence met en lumière les stéréotypes racistes contenus dans ces modèles linguistiques, notamment envers le dialecte anglais Ebonics, parlé par les Afro-Américains.
Les chercheurs s'inquiètent également de l'impact de ces préjugés sur la "modification de code", où les gens adaptent leur langage selon leur public. Utiliser l'Ebonics en ligne pourrait mettre les candidats à l'emploi en difficulté, car les modèles d'IA pourraient les éliminer à cause de leur dialecte.
Zoom sur le fond du problème. "Tant que les algorithmes seront entraînés sur des bases de données tirées d'internet contenant des textes extrêmement racistes, ces chatbots continueront à exhiber ce genre de tendances", explique Nikhil Garg, informaticien à l'Université Cornell de New York, dans un entretien donné à Nature.
Comment évaluer une bonne IA ? Dans cet article du New York Time, Nestor Maslej, rédacteur en chef du rapport, souligne que le manque d'évaluation standardisée rend difficile la comparaison des modèles d'IA. Pendant des années, le test de Turing d'Alan Turing a été la méthode principale pour mesurer l'intelligence artificielle, mais visiblement ce n’est pas suffisant.
Enfin, je vous glisse aussi cette série de femmes dans l’IA de TechCrunch. Le mois dernier, je vous ai aussi partagé plein de chouettes recos pour progresser sur l’IA.
🟣 Ce qui peut être utile
EY et Microsoft lancent le Hackathon, “Women in Gen AI” pour promouvoir l'inclusion des jeunes femmes dans la tech. L'objectif : permettre aux étudiantes de découvrir l'intelligence artificielle, révéler leur talent et susciter des vocations. Une initiative clé pour renforcer la diversité et l'inclusion dans la tech. Vous pouvez vous inscrire jusqu’au 20 avril.
🟣 Offres d’emploi à impact
SNCF - Alternance - Chargé ou Chargée de projets Égalité & Diversité
INCLUSION) KPMG CDD - CHARGÉ DE DÉVELOPPEMENT INCLUSION ET DIVERSITÉ.
*Attention, ces offres sont pertinentes, mais je ne peux absolument pas garantir que ces entreprises soient 100% inclusives.Cette newsletter vous a plu, n’hésitez pas à la transférer à quelqu’un·e de votre réseau qui pourrait être intéressé·e par les thématiques abordées. Vous pouvez aussi m’écrire des mots doux en répondant à cet e-mail 💜
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