Après les “climatosceptiques” j'ai rencontré des “diversitysceptiques”

Et c'est chaud !

En ce moment, tout est très très intense ! Récemment, j’ai participé à plusieurs événements tech, dont B2B Rocks, une journée dédiée au Saas B2B. J’ai aussi fait une escale au FDday, le rendez-vous incontournable pour les acteurs du numérique et de la tech.

Ces occasions sont toujours enrichissantes, car elles me permettent de rencontrer des acteurs clés de l'écosystème entrepreneurial et de prendre le pouls des tendances à venir. Cependant, je me suis retrouvé face à un dilemme complexe, partagée entre deux réalités contrastées.

• 😍 D'un côté, j'ai été ravie d’échanger avec des personnalités inspirantes, des investisseurs et des leaders de l'industrie… Par exemple, j’ai été marquée par la conférence de Margrethe Vestager, commissaire danoise en charge de la Concurrence et du Numérique, qui a souligné l'importance cruciale des entrepreneurs dans la construction d'un avenir meilleur. Elle a également plaidé en faveur du maintien d'un dialogue constant entre les acteurs politiques et économiques.

• 😕 De l’autre, j'ai été confronté à une réalité troublante et frustrante : l'entre-soi. Pourquoi cette situation est-elle devenue si intolérable ? Est-ce parce que j'ai eu l'opportunité de découvrir d'autres horizons et modèles ? En tout cas, je suis convaincue qu’il est impossible de construire le monde de demain avec des clones !

L’ESG, où est le S ?

Dans ce même marathon, j'ai assisté à une conférence sur l'avenir de l'ESG (Environnemental, Social, Gouvernance), et j'ai été frappée par une tendance préoccupante et inquiétante ! Si la question environnementale est aujourd'hui largement abordée, le volet social est le parent pauvre du débat.

Plus alarmant encore, à mesure que j'avance dans mon travail, je suis frappée par l'obstination de certaines personnes à ignorer des enjeux qui ne les touchent pas directement. Cela montre un vrai manque d'empathie et, osons le dire, l'ignorance.

Où en est-on ? Près de 71 % des entreprises françaises déclarent disposer d'un budget dédié à l'inclusion, et 25 % anticipent une augmentation de ces ressources en 2023. Tels sont les résultats de l’enquête Workday sur la diversité, l’équité et l’inclusion sur le lieu de travail (DEI), menée en collaboration avec Sapio Research.

En revanche, dans un contexte de crise économique et de restrictions budgétaires, la réalité est plus complexe. Malgré une prise de conscience croissante des entreprises françaises quant à l'importance de la DE&I, peu d'entre elles peuvent se targuer d’avoir une stratégie mature et performante.

Un vrai casse-tête

Les résultats sont alarmants. Malgré toute la bonne volonté :

• seules 20 % ont fait de la DE&I une priorité stratégique

• 39 % n'ont encore pris aucune mesure en ce sens. On pourrait se croire dans le metaverse, mais pour mal de boîtes c’est encore un non-sujet !

D’ailleurs lors de la conférence, un intervenant m’a expliqué que le social est plus compliqué à aborder parce qu’il est moins quantifiable, donc plus obscur et complexe.

Manque de données

Traduction : la DE&I reste un casse-tête pour les entreprises qui ne savent pas par quel bout le prendre. Le manque de données claires est un frein à la mise en œuvre de stratégies solides et cohérentes.

Et pour preuve : seules 22 % des entreprises mesurent l'impact commercial et la valeur perçue des initiatives DEI. Et parmi celles qui mesurent une ou plusieurs dimensions de la diversité, seule une minorité y associe des indicateurs de performance clés (KPI).

Autre problème : les acteurs économiques doivent comprendre que la DE&I, c’est bien plus qu’une simple question de genre et de discrimination.

Elle englobe une multitude de dimensions, notamment l'âge, le statut social, la parentalité, l'origine ethnique, la santé mentale, l'endométriose, la ménopause, les aidants, les problèmes de harcèlement, le burn-out, les questions LGBTQIA +, la neurodiversité, et bien d'autres.

Accès aux mêmes opportunités

Pour les retardataires, qui peinent à comprendre l’intérêt. L’inclusion est une action globale qui vise à garantir que chaque collaborateur, indépendamment de ses caractéristiques personnelles, se sente pleinement intégré, valorisé et ait accès aux mêmes opportunités de développement professionnel.

Et pour la énième fois, non ce n’est pas une simple tendance passagère, ni une problématique portée par des rabat-joie qui veulent gâcher la fête.

Et tant qu’il y aura des humains dans les entreprises, on a besoin de stratégie d’inclusion pour prendre soin des collaborateurs et construire un futur du travail inclusif, performant et respectueux de la singularité de chaque individu.

Le futur sera vert ou ne sera pas ! Le futur sera inclusif ou ne sera pas. Agir pour l’environnement est indispensable. Les jeunes générations attendent aujourd'hui des organisations qu'elles soient socialement engagées, que ce soit sur les questions environnementales et de diversité et d'inclusion. Et surtout, elles veulent des résultats.

🔥 On ne peut pas choisir un sujet et ostraciser celui où on n’est pas concerné !

Ce que je recommande…

Cette semaine, j’ai repéré deux évènements qui peuvent vous intéresser : 

• VISCONTI et La French Tech Grand Paris vous convient à un petit-déjeuner convivial sur le thème : Comment attirer, engager et fidéliser les collaborateurs. 

• Une lectrice de la newsletter m’a parlé d’une rencontre de femmes noires de la tech en France organisée par AWS. Voici le lien pour ceux et celles veulent rejoindre la discussion.

Vous êtes de plus en plus nombreux·ses à m’écrire pour me partager vos retours sur la newsletter. Merci du fond du cœur. 💙

Cette newsletter ce sont tous mes dimanches soirs. Je suis très touchée quand j’apprends qu’elle anime vos conversations avec vos conjoint·e·s, parents et collègues.

D’ailleurs, n’hésitez pas à la transférer à quelqu’un·e de votre réseau qui pourrait être intéressé·e par les thématiques abordées.